p i e r r e . k o l p · h o m e . p a g e



b r i d g e . t h e . g a p - aesthetic





Pour l'interprète, ce qui frappe dans un premier temps chez Kolp, c'est l'originalité du jeu de construction que propose chacune de ses oeuvres. Car sur base d'un travail d'architecture cachée jalonnée, synthétique et combinatoire, le compositeur propose, souvent avec humour et détachement, comme matière essentielle des objets sonores fragmentés, fractalisés et parfois même insonores bien que visibles sur la partition.

Après quelques répétitions point un langage naïf, fritté, fragile, ambivalent, exposé aux tentations d'efficacité et de performance voulues par les musiciens ou par les studios. A ce stade, l'oeuvre comporte sa pensée liminale, une pensée qui se frotte à bien d'autres lectures de l'information contenue sur le support écrit (pas toujours une partition d'ailleurs).

L'intérêt constant, quoique moins saisissable, porté aux phénomènes temporels de cheminement de l'onde puis à l'organisation de la dématérialisation de l'onde vise ce qui sort de la frontière, de la limite, de la conscience, et plus précisément, vise ce qui est sub-liminal. Ainsi se crée un chemin parmi le cheminement, ou plutôt, un PONT comme le compositeur affectionne de le qualifier.

Finalement, l'oeuvre chemine dans son identité ultime: spirituelle, elle cherche son âme; matérielle, elle se confine dans sa biodiversité, dans son économie de (res)sources vitales, jusqu'à son épuisement. Alors la musique reprend son ultime chemin : celui du silence et de la méditation ...
Pourtant le souffle a vécu et a laissé sa trace.



Jean Lamoureux = chef d'orchestre





Bij Pierre Kolp draait alles om het spel. In al zijn gedaanten en steeds aanwezig door het systematische samenstel van mogelijke combinaties (tot op het punt dat - en dat is ook de bedoeling - het absurde, het surreële, het irrationele wordt bereikt) en in zijn structurele vormen (velden, afstellingen, tijdsruimten). Maar dat heeft geen weerslag op het publiek. Toch niet bij de eerste beluistering. Want het werk krijgt zijn vorm in lagen, sommige blijven erg geheim. Het voornaamste resultaat hiervan is dat de muzikant in staat is om de draak te steken met het stuk, en het stuk met de muzikant. Een bliksemsnelle, flagrante, fluorescente humor, een onnavolgbare bonhomie, het soort clownerie waarbij een kosmonaut met alle mogelijke eerbetuigingen wordt ontvangen door een stelletje klunzen.



André Ristic = Oorgetuige, Je nieuwe reeks, 14.4.2008










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